Se conformer au RGPD n’est pas qu’une obligation légale, c’est aussi une nécessité pour éviter un certain nombre de coûts indirects. En effet, outre les amendes et sanctions visibles, de nombreuses conséquences moins apparentes peuvent pénaliser une entreprise en cas de non-conformité.

 

La non-conformité RGPD expose à des amendes sévères qui peuvent atteindre 20 millions d’euros ou 4 % du chiffre d’affaires annuel mondial d’une entreprise. Ces sanctions financières immédiates sont souvent l’élément le plus craint par les dirigeants, d’autant plus que certaines autorités de contrôle, comme la CNIL en France, sont particulièrement actives sur ce point (lire notre article « Après 4 ans de RGPD, la mise en conformité doit dépasser la simple peur de la sanction »).

 

Il existe de nombreux autres risques financiers dont les chefs d’entreprise doivent être conscients. Parmi eux se trouvent les éventuels frais de contentieux et d’avocat engendrés par une plainte déposée par un client, un salarié ou toute entité administrative ou associative habilitée à le faire. L’exemple le plus connu est celui de l’association NOYB « None of your business » fondée par l’activiste autrichien Max Schrems. Ses nombreuses actions ont concerné plusieurs entreprises dites « GAFAM » dont Google, Apple et Meta (maison mère de Facebook). En France, l’association « La quadrature du Net » est, elle aussi, très active. Au mois de mai 2024, elle a par exemple déposé plainte devant la CNIL contre la SNCF au sujet de ses expérimentations en matière de vidéosurveillance algorithmique dans trois de ses gares. Dans ce contexte, les coûts juridiques peuvent rapidement atteindre des sommes importantes.

 

Coûts cachés de la non-conformité : une question d’image avant tout

 

Au-delà des sanctions financières et des frais juridiques à acquitter, de nombreux coûts moins visibles peuvent affecter la stabilité d’une entreprise. La non-conformité au RGPD peut en effet gravement endommager l’image et la réputation d’une organisation, qu’elle soit publique ou privée, lorsqu’une amende est rendue publique. Des entreprises comme Carrefour (Carrefour France et Carrefour Banque), AG2R La Mondiale, Cegedim Santé, Cityscoot ou bien encore Doctissimo en ont fait les frais ces dernières années.

 

De même, les fuites de données personnelles dont des entreprises comme Boulanger, Bayard, Cultura, Sofinco, Meilleurtaux et Avis ont été victimes depuis l’été 2024 ne constituent assurément pas une bonne publicité. C’est d’autant plus vrai quand les données bancaires (IBAN) de leurs clients sont exfiltrées, ce qui a été le cas avec les opérateurs téléphoniques SFR et Free en octobre 2024. Les fichiers volés se sont rapidement retrouvés en vente sur le dark web. Dans un contexte où les consommateurs sont de plus en plus sensibles à la protection de leurs données, une atteinte à la confidentialité peut entraîner une perte de confiance passagère, voire irréversible. Or, une réputation ternie est difficile à reconstruire et peut réduire l’attrait de l’entreprise auprès de nouveaux clients.

 

De même, les investisseurs sont de plus en plus attentifs aux pratiques éthiques des entreprises, y compris en matière de conformité aux réglementations sur la protection des données personnelles. Une entreprise non conforme peut ainsi apparaître risquée à leurs yeux, ce qui peut limiter les opportunités de financement disponibles. Ce raisonnement s’applique également à la marque employeur. Dans un marché de l’emploi où la transparence et l’exemplarité sont des valeurs extrêmement prisées, les talents privilégient les entreprises soucieuses de leur réputation et conformes aux lois. Celles qui ne misent pas sur la conformité à tout prix peuvent ainsi éprouver des difficultés à attirer des profils qualifiés et motivés.

 

La non-conformité peut aussi engendrer des pertes de parts de marché. De plus en plus de clients, partenaires et administrations cherchent en effet à s’associer uniquement avec des entreprises vertueuses dont le crédo est le respect de la réglementation en vigueur, ce qui inclut bien évidemment le RGPD. Dans un monde numérique de plus en plus sensible à la protection des données, les entreprises non conformes courent le risque d’être purement et simplement évincées du jeu.

 

Investir dans une solution logicielle spécialisée : un investissement rentable

 

Pour éviter les risques et les coûts cachés de la non-conformité RGPD, de nombreuses entreprises optent pour des solutions logicielles spécialisées dont le but premier est de simplifier leur mise en conformité. Parmi elles figure la solution deepeo développée par Infotel. Cet investissement s’avère stratégique à bien des égards. Les solutions logicielles spécialisées permettent en effet tout d’abord d’automatiser des tâches répétitives, telles que la gestion des consentements et des demandes de droit à l’oubli. L’automatisation réduit considérablement le risque d’erreur et garantit une conformité continue, sans nécessité de vérifications manuelles réalisées à intervalles réguliers.

 

Les logiciels spécialisés permettent en outre un suivi constant des audits internes et externes, en gardant une trace de tous les documents relatifs à la protection des données. Ils offrent ainsi une traçabilité précieuse, assurant une transparence de bout en bout en cas de contrôle des autorités compétentes. Par ailleurs, ces solutions offrent un accès privilégié à une expertise RGPD intégrée. Les logiciels spécialisés sont en effet souvent conçus par des experts de la protection des données, incluant des fonctionnalités spécifiques pour répondre aux exigences réglementaires. Ils permettent de cette façon aux entreprises de se doter des meilleures pratiques, sans avoir à former leurs équipes en profondeur.

 

C’est donc un véritable gain de temps et d’efficacité dont les équipes internes bénéficient immédiatement. Le service juridique et la direction des systèmes d’information (DSI), mais aussi les directions marketing et commerciales de l’entreprise, peuvent ainsi se concentrer sur leurs missions principales sans perdre de temps sur des tâches de mise en conformité extrêmement chronophages. Grâce à cette efficacité accrue, c’est la productivité même de l’entreprise qui s’en trouve améliorée.

 

Les coûts de la non-conformité au RGPD vont bien au-delà des amendes et sanctions. Ils peuvent affecter la réputation, les relations clients, les investissements et même le recrutement de l’entreprise. Investir dans une solution logicielle spécialisée représente donc une stratégie pérenne permettant de réduire les coûts sur le long terme. La conformité doit être considérée comme un investissement durable et non comme une simple dépense obligatoire.